Careldia : Sagas d'Elmoreden

Lisbeth glissa la clé non sans appréhension dans la serrure du bureau de Zelroth. Ce lieu était chargé de mystère pour tous tout comme l'était son résident.
Elle entra à taton et fit un peu de lumière aux bougies sur le bureau. Elle observa la pièce dans son ensemble jaugeant le travail qu'il lui faudrait accomplir.

Elle avait chargé Gustav et Seth de rassembler tous les objets de valeur de la maison et de la cave afin de les mettre en sûreté à la banque et elle se savait tranquille pour un moment.
Elle ouvra un premier coffre et commença à arpenter la pièce avec une curiosité naissante.
Elle étudia les multiples bibliothèques afin d'en découvrir les œuvres dormantes et juger de leur valeur. Elle les feuilleta rapidement puis en entassa certains dans le coffre qui se remplissait au fur et à mesure.

Elle fouilla chaque meuble de la pièce avec beaucoup d'application cherchant à accomplir sa tache avec soin. Elle jaugea ensuite les différents tableaux et autres cadres accrochés sur les murs, en décrochant la plupart et les mettant en attente près de la porte avec les coffres pleins.

Puis elle vint prendre place sur le fauteuil du bureau avec une certaine émotion s'imaginant le nombre d'heures où celui ci avait accueilli le maître des lieux. Elle était entrée dans l'intimité de cet homme qu'elle connaissait si mal mais pour qui elle avait malgré tout une grande affection.
Elle resta là un instant à l'imaginer plongé dans ses livres de comptes et autres documents puis elle se mit à fouiller les tiroirs un à un en sortant tout leur contenu et étudia si il se devait d'aller dormir dans les coffres ou pouvait rester ici sans danger.
Les divers objets sur lesquels elle tomba la firent tantôt sourire, tantôt piquèrent sa curiosité voir la troublèrent par la surprise que cela provoqua.

Elle y passa trois longues heures à tout étudier et ranger dans les divers coffres. Connaissant le côté mystérieux de Zelroth, elle prit aussi le temps de s'assurer qu'aucune cache secrète n'était dissimulée au niveau du bureau.
Elle appela ensuite Gustav pour qu'il porte les différents coffres qu'elle avait préalablement scellé de cadenas et qu'il les dépose à la banque qui les attendait.
Une fois fait, elle souffla les flammes et replongea le lieu dans l'ombre du mystère. Elle ferma à double tour la pièce puis repassa la chaîne autour de son cou et glissant la clé contre sa peau à l’abri des regards là où elle l'estimait en sécurité.

Une fois tout le monde parti, elle regarda un instant la grande salle principale de la maison des Douceurs avec beaucoup d'émotion, observa le calme et le silence régnant donnant au lieu une impression si inhabituelle. Elle ferma les portes, tourna la clé pour les sceller et accrocha le message de fermeture pour les clients.
Elle laissa sa main glisser une dernière fois sur le bois de la porte puis se détourna et quitta la ville sans savoir quand elle pourrait y revenir.